Le growth hacking est un concept venu de la Silicon Valley qui commence à avoir ses échos en France. Dans le meilleur des cas, vous êtes déjà tombé sur l’article d’introduction au growth hacking sur Presse citron. Mais voilà, ce n’est pas encore très clair… Et puis d’ailleurs, c’est pas facile à prononcer tout ça…
Pas de problème, on va reprendre les choses dans l’ordre.
Un des premiers et des plus célèbres growth hack vient d’Hotmail. Avant de devenir le site utilisé par des millions d’utilisateurs que l’on connait, Hotmail était un des premiers webmail (lancé en juillet 1996 par Sabeer Bhatia et Jack Smith) avec une faible croissance. Au bout de quelques semaines, les fondateurs se rendent compte que 80% des inscriptions proviennent de recommandations. C’est là que Tim Draper, un des investisseurs, eut l’idée de mettre une phrase à la suite de chaque email :
P.S. I love you. Get your free email at Hotmail
Résultat : la croissance décolle. Au bout de six mois, Hotmail atteint un million d’utilisateurs. En 18 mois, la start-up a 12 millions d’utilisateurs (sur les 70 millions internautes de l’époque) et est vendue à Microsoft pour 400 millions de dollars.
Un autre exemple que je trouve assez significatif est plus récent. Il s’agit de la croissance d’Airbnb, une startup proposant une plateforme de location de logements. Il faut savoir qu’aux Etats-Unis, lorsqu’on a une annonce à poster sur internet, on pense la plupart du temps à Craiglist, un site recueillant quotidiennement un trafic colossal. L’idée d’Airbnb ? Poster automatiquement chacune des annonces de leur plateforme sur Craigslist (contournant au passage toutes les sécurités du site), et attirer ainsi un trafic énorme.
On trouve de bon exemples dans toutes les startup web qui ont connu une très forte croissance : Facebook, Twitter, Dropbox, Groupon, Instagram, Pinterest…
Le growth hacking n’est pas une nouvelle discipline, mais plutôt une nouvelle façon de voir la croissance des entreprises web. Le propre du growth hacking est de faire intervenir tous les métiers du web ensemble pour maximiser la croissance. Elle s’oppose à une vision traditionnelle ou travaillent séparément le marketing chargé de générer du trafic et les développeurs opérant sur le site, suivant des objectifs différents.
Pour faire simple, le growth hacker n’a qu’un seul objectif : la croissance. Ainsi, peu importe le nombre de visites sur le site si de ces visites ne découlent pas d’inscriptions, de partages et de revenu. Pour mieux comprendre comment travaille le growth hacker, le schéma AARRR de Dave McClure représentant le cycle de vie d’un client est parfait :
Le growth hacker va étudier chacune de ces étapes dans le tunnel de conversion et les optimiser. Pour cela, son travail quotidien est de segmenter, faire des tests et analyser les données, encore et encore… Au passage, si l’optimisation des taux de conversions vous intéresse, je vous recommande fortement le blog de Kissmetrics.
Le spectre de compétences du Growth Hacker doit être très large, à la croisée entre le marketing et le développement. Il trouve pleinement sa place dans l’environnement de la startup caractérisé par une forte croissance (10% par semaine pour reprendre la définition de Paul Graham). Si on doit retenir quelques qualités indispensables, il y aurait :
Un débat récurrent est de savoir si le growth hacker doit forcement savoir programmer. Je pense personnellement qu’il doit avoir au moins une très bonne compréhension des faisabilités techniques. Savoir développer n’est pas indispensable mais est selon moi un atout important.
Pour terminer, je vous propose quelques autres ressources intéressantes :
15/06/2014 – Mise à jour : J’ai écrit un nouvel article sur le Growth Hacking pour avertir les entrepreneurs de ne pas chercher à scaler trop rapidement : Non, le Growth Hacking ne fera pas décoller votre startup.
Best.Revolution
6 juillet 2017 at 8 h 13 min
Très bon article à mon humble avis, cela répond à beaucoup de question que l’on se pose intérieurement. Actuellement, pour une croissance plus que considérable, le Growth hacking est utilisé par un grand nombre. L’artisan de cet art est de ce fait un pilier de développement et fidélisation de client pour que ce dernier puisse de son initiative s’inscrire, partager et faire des revenus comme nous l’explique clairement l’article. Les profils recherchés pour devenir un growth hacker est en effet complexe, la personne doit vraiment avoir ça dans le sang. Il doit non seulement savoir faire une analyse logique des phénomènes sociaux; se mettre dans la peau non d’un mais de tous les utilisateurs pour attirer leur attention mais aussi et surtout avoir de la créativité pour ébahir chaque consommateur.
Fait appel à de vrai professionnel !!!
growth hacker
16 mars 2017 at 16 h 46 min
Article très intéressant ! Le growth hacking est à la base du succès des entreprises web c’est pourquoi le growth hacker joue un très grand rôle dans le développement de l’entreprise mais aussi il se doit de posséder des compétences souvent hors du commun puisque lui seul est capable d’établir des nouvelles stratégies pour fidéliser les utilisateurs et attirer beaucoup plus de clients. L’objectif du growth hacker est de booster la croissance d’une startup mais ses missions ne se limitent pas au dressage des meilleurs stratégies, il est toujours à la recherche de nouveautés d’où quelques qualités en plus sont toujours requises. Merci pour le partage des autres ressources, elles sont davantage très intéressantes 🙂
Retrolien : WebCamp Day 2016 à Angers - La stratégie sur le web
Retrolien : Le Growth Hacking appliqué aux RH
Growth Hacking France
17 mai 2016 at 14 h 44 min
Bonjour,
Article très intéressant! Je vous propose d’aller visiter notre site web qui traite des problématiques et des outils du growth hacking, et tout ça en français 😉
N’hésitez-pas à noter les articles et commenter !
Bonne journée!
http://growthhackingfrance.com/
Mitsu
8 octobre 2015 at 7 h 52 min
Bonjour,
Cet article est très intéressant sur la partie profil et exemples mais si je peut me permettre, je le trouve assez abstrait dans la définition qu’il donne du Growth Hacking.
J’ai écrit un article ou je m’attarde sur la partie définition (en espérant que la promo est autorisé ici) : http://www.mitseo.net/growth-hacking-what-the-fuck/
Je serais très intéressé par avoir votre retour dessus.
Guillaume Cloux
8 octobre 2015 at 17 h 06 min
Bonjour Mitsu,
Après avoir lu votre article, je suis à la fois en accord et en désaccord avec vous. Certes le Growth Hacking n’est la révolution qu’il prétend être mais ce n’est pas non plus qu’un nouveau terme technique sur ce qui se fait déjà. Pour moi le Growth Hacking s’inscrit dans la trajectoire du toujours plus vite, toujours plus connecté. Plus qu’une rupture, c’est une tendance de fond !
Pour moi, le Growth Hacking décrit en fait les nouvelles stratégies permises (et imaginées) par l’hyperconnectivité. Le Growth Hacking touche donc tous les domaines comme le marketing( quête du buzz à tout prix cf https://toiledefond.net/instagram-le-nouveau-defi-des-webmarketeurs/) ou encore l’entrepreneuriat ( par le biais des Start up licornes).
La promotion n’est pas bannie tant que la participation est intéressante et apporte un plus à nos lecteurs 😉
Retrolien : Le Growth hacking, What the fuck ? - Mitseo
Abill
16 septembre 2015 at 18 h 27 min
Petit cadeau pour les growth hackers : un growth hack par jour (uniquement sur invitation)
http://growthhackingidea.com/?ref=2108111
Arthur
22 septembre 2015 at 14 h 23 min
bel exemple de growth hack
Retrolien : Week 9 : Social Media tu utiliseras, timing tu trouveras | O'Way
Coralie
10 avril 2015 at 0 h 49 min
Juste une reco pour ceux qui veulent rencontrer d’autres passionnés de growth hacking, le groupe Meet=up à Paris: http://www.meetup.com/GrowthHackingParis/
Retrolien : Growth hacking : techniques de pirate pour booster les services Web | ABILWAYS DIGITAL
Ricardo Da Silva
5 mars 2015 at 14 h 59 min
Article avec de très bonnes idées. Merci ! Pour être un growth hacker il faut avoir plusieurs compétences et je suis d’accord que savoir programmer est un plus.
Retrolien : Stratégie de recrutement des participants : l’exemple des MOOC de langues | La révolution MOOC
Retrolien : Growth Hacking: Pourquoi je déteste ce terme (ou l'art de réinventer la roue)! | PME Web
Anquetil
29 août 2014 at 18 h 05 min
Article très intéressant, que je vais mettre en pratique sur mon site!
Benoit
17 août 2014 at 10 h 58 min
Merci pour cet article intéressant. Comme dit dans l’article, je pense que c’est réellement un plus de savoir développer !
Retrolien : Blog Pilot'in - Qu'est-ce que le Growth Hacking ?
Nick
4 juillet 2014 at 10 h 48 min
Comment pourrait-on traduire Growth Hacking en français? “Leviers de Croissance”, “Croissance maligne”?
Car le terme en anglais n’ets pas très parlant pour les francophones.
Article très didactif, merci!
Jérémy
9 juin 2014 at 15 h 52 min
Tiens je viens de me trouver une bonne qualification !
Il ya plus courant comme technique à la hotmail que
l’on croise dernièrement.
le mail avec en fin: “Envoyé depuis mon Iphone”.
Bon ben je fais du Growth hacking depuis longtemps
et je viens de comprendre que ça portait un nom.
Merci pour l’info.
François Grante
10 juin 2014 at 10 h 27 min
Oui, Apple a repris le même principe, Blackberry aussi. Et ça fonctionne très bien !
Julien
23 mai 2014 at 16 h 12 min
Hello François,
Belle présentation, en effet, article partagé sur Twitter 🙂
N’hésite pas à découvrir mon blog sur le sujet, j’essaie d’aller un peu plus loin dans la définition du Growth Hacking et le partage de techniques nouvelles.
François Grante
23 mai 2014 at 16 h 18 min
Merci Julien, je vais regarder ton blog 🙂
Julien
23 mai 2014 at 16 h 28 min
Ok, cool! 🙂
Du contenu frais et complet arrivera encore semaine prochaine normalement avec un hack intéressant et un article sur notre ami Google 🙂
Jessy
5 mai 2014 at 11 h 11 min
Merci pour cette définition du growth hacking, bien pratique. J’en profite pour compléter un peu plus ta liste de liens en proposant notre blog gaufre-hacking.com. Nous écrivons des articles sur la théorie et la pratique du growth hacking depuis quelques semaines maintenant. Au plaisir d’échanger avec toi, François, et vous tous sur le sujet !
François Grante
5 mai 2014 at 13 h 30 min
Merci pour le partage Jessy, je suis tes actualités de près.
Growth Hacking @ Franck
14 avril 2014 at 13 h 56 min
Hello François,
Très bon article, très complet.
Et merci beaucoup pour le partage du Slideshare qui est vraiment excellent (y)
Geoffrey Bressan
12 février 2014 at 20 h 39 min
J’ai déjà lu quelques articles francophones traitant du Growth Hacking, mais je dois avouer que celui-ci est le plus clair et intéressant sur lequel je sois tombé ! Et merci pour le Slideshare qui est VRAIMENT passionnant également !
Good job !
François Grante
12 février 2014 at 20 h 47 min
Merci Geoffrey !
Retrolien : Upworthy, la startup qui a trouvé la recette de la viralité » Toile de Fond
julien
26 octobre 2013 at 18 h 59 min
Bel article pour nous rappeler qu’il faut toujours aller plus loin quand on se lance et merci pour le partage de ce Slideshare qui est vraiment très intéressant !
On attend les autres articles maintenant ! 😉
François Grante
26 octobre 2013 at 19 h 06 min
Merci Julien ! Oui ce Slideshare est vraiment génial. C’est le genre de présentation qui te donne un déclic, cela a pas mal changé ma vision des choses.
Thomas Dutouquet
26 octobre 2013 at 19 h 59 min
Et pour les autres articles, c’est en route pour la semaine prochaine 😉