La NFC est aussi très présente dans nos loisirs. Ainsi, de nombreuses enceintes ou docks multimédia utilisent désormais cette technologie pour simplifier leurs utilisations ( parce que mettre trois heures à connecter son téléphone à une enceinte ça peut être agaçant ). Le monde du jeu vidéo s’empare lui aussi de cette technologie pour révolutionner la manière de jouer. C’est Nintendo qui a misé le premier sur la NFC avec Skylanders et en reprenant par ailleurs l’une des licences phares de la PS1, Spyro. L’utilisation de la NFC dans ce jeu est à la fois simple mais ultra-novatrice. En effet, quand vous achetez le jeu, vous disposez aussi d’une plateforme sur laquelle vous disposerez des figurines qui prendront vie sur votre télévision. Le jeu est fourni avec quelques figurines mais vous pouvez en acheter d’autres afin de pouvoir les jouer à l’écran. Et cette mode du jouet-vidéo semble avoir trouvé son public (qui est assez jeune par ailleurs). Preuve en est, de nombreux éditeurs tentent de s’insérer dans ce nouveau marché comme par exemple avec Disney Infinity ( principe similaire à Skylanders avec les personnages de l’univers Disney) ou avec Prodigy, un jeu de rôle qui va tenter de conquérir un public plus mature. En intégrant cette technologie à la manette de sa dernière console, Nintendo fait le pari de la NFC dans le monde du jeu vidéo, reste à voir ce qu’elle peut encore lui apporter.
Poser la figurine sur le portail et regarder la prendre vie sur votre écran
Le smartphone nouveau relais de la NFC ?
On peut néanmoins remarquer une certaine tendance dans la diffusion de cette technologie. Même si de nombreux objets intègrent celle-ci, le smartphone tente véritablement de se l’approprier. En effet, la majorité des nouveautés dans le monde du téléphone intègre cette technologie. Pourquoi avoir une carte bancaire si l’on peut directement payer à l’aide de son Iphone, de son Nokia ou de son Samsung ? L’avenir du smartphone est de devenir le couteau suisse des temps modernes ! On peut s’imaginer dans un futur proche où l’on aurait à la fois sa carte bancaire, sa carte de métro mais aussi ses tickets pour aller voir un match ou un concert sur son téléphone portable. Même si certaines marques sont plutôt frileuses à cette technologie, comme Apple qui limite l’utilisation de la NFC à Apple Pay, la majorité des constructeurs téléphoniques voit dans celle-ci une évolution majeure de la téléphonie mobile à ne surtout pas manquer. En effet, ce marché est en pleine expansion, le nombre de possesseurs de smartphones compatibles NFC en France a été multiplié par 7 entre juin 2012 et septembre 2014, passant d’1 millions à 7,02 millions. Bien que l’intégration de cette technologie dans la téléphonie se fait de manière fulgurante, celle-ci accuse un certain retard : en octobre 2014, seulement 48 modèles de smartphone répartis entre 11 constructeurs incluant cette technologie étaient référencés. De plus, on peut douter de l’efficacité de vouloir faire du smartphone un fourre tout. Et oui, comment payer si vous n’avez malheureusement plus de batterie sur votre téléphone ?
Des failles qui commencent à être exploitées
Qui dit simplicité d’utilisation laisse cependant entrevoir un possible manque de sécurité. Et c’est pourquoi Apple s’avère relativement timide avec la technologie NFC. Même si le protocole utilisé est sécurisé, certaines personnes ont d’ores et déjà trouvé des failles. Renaud Lifchitz, consultant sécurité chez British Télecom, dénonce la simplicité de piratage des cartes sans contact. En effet, à l’aide d’amplificateurs, cet homme nous montre qu’il est possible d’intercepter des données à environ 15 mètres de distance. Plus inquiétant encore, des applications mobiles permettent de récupérer ces données. Avec Paycardreader sur votre smartphone, vous pouvez capter des informations bancaires. Il n’est pas très difficile de frôler des personnes dans un métro bondé et ainsi de subtiliser des informations confidentielles. Dès lors, sans trop de difficultés on peut récupérer le numéro d’une carte bancaire, sa date d’expiration, le nom du propriétaire et le montant des dernières transaction effectuées. On peut cependant noter que le cryptogramme au dos de la carte ne peut pas être intercepté (et celui ci est nécessaire pour les paiements en ligne). Quelles sont alors les solutions pour éviter ce piratage ? Tout d’abord, certains matériaux permettent de bloquer les ondes, c’est pourquoi la plupart des banques proposent gratuitement à leurs clients des étuis en aluminium qui fonctionnent comme une cage de faraday. Une fois la carte à l’intérieur, personne ne peut avoir accès à vos données. Il existe aussi une autre solution, nettement plus définitive : faire désactiver la fonction NFC auprès de votre banque.
Les autres canaux de communication n’ont pas dit leur dernier mot
En plus de laisser certains sceptiques quant à la sécurité de cette technologie, la NFC a aussi des concurrents qui lui rendent la vie moins facile. C’est notamment la technologie iBeacon, développée par Apple. Celle-ci s’appuie sur la technologie bluetooth 4 aussi appelé Bluetooth Low Energy (la technologie BLE atteignant une consommation énergétique record ! ). Le principe d’iBeacon est totalement différent de celui-ci de la NFC mais peut servir aux mêmes fonctions. C’est en fait un système de géolocalisation qui vous situe, vous et votre smartphone, à l’aide de balises préalablement placées. En fonction de votre éloignement par rapport aux balises, des interactions sont possibles ou non. Ainsi, lorsque vous êtes éloigné (jusqu’à 100 m) vous ne pouvez avoir que des informations basiques comme un message de bienvenue ou une offre de réduction. Dès lors que vous vous approchez dans un rayon de 2 mètres, vous pouvez avoir accès à des informations beaucoup plus détaillées ( détails techniques sur un produit, informations sur une œuvre dans un musée…). Enfin quand vous êtes très proche (environ 5cm) vous pouvez effectuer un paiement.
Certains autres canaux s’accouplent à la technologie NFC sans être véritablement des concurrents directs. C’est notamment le cas de la WiFi Direct (appelée aussi WiFi P2P). Celle-ci est, comme son nom l’indique, un canal de communication direct c’est à dire, dans le cas de WiFi, qu’il n’y a pas de routeur pour que les deux appareils communiquent entre eux. Dès lors, la NFC intégrée à ce système permet de rendre l’utilisation de la WiFi plus facile et ainsi de rendre automatique un canal qui a déjà fait ses preuves ( portée et vitesse bien plus élevées que pour du bluetooth par exemple).
Quel avenir pour la NFC ?
Si l’on devait conclure sur le futur de cette technologie, nous serions dans une position très délicate. Même si celle-ci a un tour d’avance de par sa praticité et ses faibles coûts, le bluetooth 4.0 et le phénomène iBeacon ne sont pas en reste et comptent bien s’imposer sur le marché du sans contact. Finalement, on remarque que certaines prédictions futuristes de Minority Report s’avèrent très proche de la réalité. Avoir des publicités personnalisées à l’intérieur des magasins n’est peut-être plus pour très longtemps de la science fiction.
A retenir :
- NFC n’est pas une chaîne de fast-food américaine qui propose une large gamme à base de poulet !
- On distingue 3 modes de fonctionnement de la NFC.
- Même si celle-ci est principalement connue pour le paiement sans contact, la technologie NFC s’applique dans de nombreux autres domaines.
- Malgré un départ assez tardif, les smartphones apparaissent comme les nouveaux relais de la NFC.
- Certaines failles de sécurité subsistent.
- La NFC n’est pas la seule technologie sur le marché du sans contact .
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