Google Car : Highway to sucess !

  Google, Youtube, Chrome, Android, Google X, Maps, Earth… le géant Californien (qui pèse quand même 378 milliards) ne s’arrête jamais :

  Après plus de 10 années de recherches, les voitures sans conducteur de Google vont quitter les pistes d’essai et circuleront dans quelques régions de Californie cet été !

  Le projet, né en 2005 sous l’impulsion de Sebastian Thrun (directeur du Stanford Artificial Intelligence Laboratory et co-inventeur de  Google Street View, au passage) a pour but de transporter n’importe qui d’un point A à un point B, en toute sécurité et bien sûr, sans conducteur ! Et pour le moment, les résultats sont là.

 

Des tests prometteurs

  En 6 ans d’expériences, la flotte de prototypes (environ 20 SUV customisés) n’a subi que 11 accidents, tous mineurs (quelques dégâts légers, mais aucune blessure) sur les 2,7 millions de km parcourus. La technologie fonctionne, preuve en est. D’ailleurs, Google le précise bien : « pas une seule fois la Google Car autonome n’a été la cause de l’accident ». Devant de tels résultats, l’Etat de Californie n’avait pas beaucoup d’arguments pour ne pas accepter, même si le projet peut faire peur (il y a quand même pas mal de personnes encore réticentes à cette idée, comme c’est toujours le cas lors d’innovation disruptive comme celle-ci), ne vous inquiétez pas si vous résidez près de Mountain View, la vitesse est pour le moment limitée à 40 km/h et un pilote de secours est à bord en cas de problème.

Les avantages sont quand même incroyables. Déjà, ça réduirait considérablement les 33 millions de morts sur la route chaque année aux Etats-Unis. Mais imaginez les possibilités en termes de fluidité de trafic : finis les embouteillages ! Et bien sûr, cela permettrai aux personnes qui ne peuvent pas conduire (pour toutes les raisons possibles et imaginables) de se déplacer simplement.

 

Mais dis donc Jamy, comment est-ce possible ?

sorcier (123)

  Hé bien c’est très simple Fred ! …. En fait, non, et c’est bien pour ça que c’est Google qui en est là, après 10 ans de Recherches dont 6 de test réels. A la base, il y a une technologie complexe qui peut se décomposer en 3 parties :

  •   Google Maps, pour fournir toutes l’information sur les routes, limitations de vitesse, consignes de circulations, etc.
  •   Des capteurs, pour fournir toutes les conditions de l’environnement en temps réel. Une petite caméra bien sûr, mais également un GPS et un LIDAR (comprendre Ligh Detection And Ranging, qui est la base de tout le projet), qui est, pour faire simple, un laser de mesure à distance basé sur un faisceau de lumière (et non des ondes dans le cas d’un radar ou sonar). Ce petit bijou de technologie ne mesure pas seulement la distance, mais peut également déterminer d’autres propriétés (comme la couleur d’un feu de signalisation).
  •   Et enfin, de l’intelligence artificielle, pour prendre les décisions en temps réel : à quelle vitesse accélérer, quand freiner ou s’arrêter, quand tourner les roues, etc.

  Pour cela, Google, en champion de l’analyse de données, a étudié les statistiques de la police américaines pendant 2 années, soit au total 2,1 millions d’accidents. En fait, ce que Google cherche à faire, c’est de se protéger des humains et d’anticiper les erreurs prévisibles des conducteurs autour de la Google Car qui, seule, fonctionne déjà parfaitement ! De cette analyse, la firme en a retiré 2 points importants :

  1.   Les conducteurs sont inattentifs (à tout moment de la journée aux USA, il y a 660 000 personnes qui regardent leur téléphones portables !). Comment Google solutionne-t-il le problème ? Pour reprendre les mots de Chris Urmson, le directeur du projet : « Avec une vision à 360° et une attention à 100% dans toutes les directions à tout moment, nos nouveaux capteurs peuvent suivre les autres véhicules, cyclistes et piétons à une distance couvrant de l’ordre de deux terrains de football, soit 220 mètres ».
  2.   Les intersections sont sources de danger (21% des accidents mortels et 50% des blessés graves ont eu leur accident à des intersections), là, la voiture est programmée pour attendre quelques instants après que le feu passe au vert, car c’est souvent à ce moment-là qu’un conducteur un peu distrait ou trop pressé passe devant vous.

   Tout ça combiné, ça donne ça (avancez directement à 30 secondes pour l’action):

  L’idée principale, c’est donc qu’un logiciel peut détecter des centaines d’objets distincts simultanément : piétons, autobus, un panneau d’arrêt tenu par un policier ou un cycliste qui fait des gestes qui indiquent un virage possible. Un véhicule auto-conduit peut prêter attention à toutes ces choses d’une manière qu’un homme normal dont l’homme est incapable, et en plus, il n’est jamais fatigué ou distrait.

  On parle ici d’une technologie complète et autonome, mais si on réfléchit à un niveau moins élevé, la technologie est déjà présente dans nombre de nouveaux véhicules avec le stationnement automatique (et hop, plus besoin d’apprendre à faire les créneaux !).

 

Une route encore semée d’embûches

  Évidemment, toute innovation disruptive à ses désavantages, et ce projet n’échappe pas à la règle. Déjà, le coût, actuellement, une voiture coûte environ 300 000 dollars, dont 150 000 d’équipements high-tech et un autre 70 000 rien que pour le laser de lumière (notre petit LIDAR).

  Certains pourraient mettre en avant l’impact écologique, quand la tendance se veut au transport au commun, mais pour le moment, la Google Car est électrique et il n’y a pas de raison que ça change vu les avancées sur ce sujet.

  Ensuite, bien sûr, la destruction d’emploi (au moins cela mettra fin au conflit entre Uber et les Taxis…). Également, si le véhicule est connecté à Internet, une attaque d’un hacker est possible, pouvant ainsi modifier sa trajectoire. D’ailleurs, en cas d’accident, la faute à qui ? Google ? le propriétaire, le passager ? Est-ce qu’un enfant peut être seul dans la voiture si elle se conduit toute seule ? Une personne peut-elle dans la voiture sous l’emprise de l’alcool ? Beaucoup de questions qui comportent encore des zones d’ombres, mais, pour ma part, je suis quand même emballé par ce genre de projets.

  Attention, on ne passera jamais au tout automatique, ne serait-ce que pour le plaisir de conduire ! Mais honnêtement, pour les déplacements de tous les jours (se rendre au travail par exemple), je laisserais volontiers un programme conduire à ma place pour me concentrer sur quelque chose de plus productif.

Laurent Terrier

Etudiant à Toulouse Business School, montagnard de naissance et membre de la grande famille Hotsoft. Actuellement en césure en tant que consultant junior en marketing digital.

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