Nous les consultons régulièrement. Que ce soit au travers des publicités, des “influenceurs” ou des fakes news, les réseaux sociaux nous apportent sans cesse des informations. Ces dernières possèdent une réelle influence sur nos choix et décisions. Ainsi, il semble tout naturel de se demander si les réseaux sociaux sont capables de nous manipuler.
Lorsque nous nous sommes ouvert un compte sur les réseaux sociaux,nous avons accepté les conditions d’utilisation.Comme la grande majorité des utilisateurs, nous n’avons souvent pas pris le temps de les lire avant.
En fait, en acceptant ces conditions, nous permettons aux réseaux d’utiliser des cookies. Ce sont des petits textes qui servent à stocker des informations sur les navigateurs web.
Ces cookies permettent ainsi de récolter de nombreuses données sur les utilisateurs afin de leur proposer des publicités ciblées.
Grâce à cette collecte de données, les entreprises peuvent identifier nos besoins, connaitre nos envies et ainsi s’adapter. C’est ainsi que le marketing digital fonctionne.
Grâce à la collecte des données, les réseaux sociaux mettent en avant des publicités ciblées, influençant le consommateur dans le choix de ses produits. Cependant, la limite avec la manipulation est parfois trouble. Le documentaire The Great Hack soulève ainsi la question: à quel moment les publicités deviennent-elles un problème?
En effet, cette collecte de données peut aussi être utilisée dans un autre domaine que le marketing, comme celui de la politique. En analysant les données récoltées, les entreprises sont capables de créer des publicités ciblées visant à aller voter pour telle ou telle personne. Le scandale Cambridge Analytica est l’exemple même de ce risque. De fait, l’entreprise est accusée d’avoir recueilli les données des utilisateurs prises à leur insu. Ensuite, elle aurait dressé un profil psychologique de chaque électeur américain, puis créé des publicités ciblées afin de pousser les électeurs à voter pour D.Trump. Même si rien ne prouve que ces publicités aient réussi à convaincre des partisans du parti opposé de changer d’avis, il est quasiment certain qu’elles aient poussé les indécis à voter pour le président républicain. Avec le temps et l’amélioration des collectes de données, les publicités pourraient même réussir à faire changer d’avis les plus convaincus. Et tout cela à leur insu.
Mais l’influence des réseaux sociaux ne s’arrête pas à la publicité. En effet, les “influenceurs” possèdent aussi un rôle très important sur les réseaux. Comme leur nom l’indique, ils possèdent une grande capacité d’influence sur les internautes, principalement les plus jeunes. Ainsi, leur influence pourrait dans un futur proche avoir un impact sur les élections politiques.
C’est en tout cas ce que semble prouver l’exemple de la chanteuse Taylor Swift. En effet la chanteuse a annoncé voter en faveur du camps démocrate lors des mid-terms américain de 2018, et dès le partage de son post, le site Vote.net a constaté un pic de 200 000 votes en faveur du camps démocrate. Par conséquent, même s’il s’agit que d’un très faible pourcentage de ses abonnés,la chanteuse possède un réel impact sur les décisions de certains de ses abonnés. Les élections auraient pu en être bouleversées. Il est donc à craindre que les plus naïfs soient à l’avenir manipulés dans leurs choix politiques.
Enfin, il ne faut pas négliger le pouvoir des “fakes news” sur le comportement des utilisateurs. Arme régulièrement utilisée par des politiciens pour contredire ou déstabiliser leurs adversaires, elle peut s’avérer très dangereuse. En effet, le partage en masse d’une fake news à propos d’un homme politique peut faire modifier complètement le comportement d’un électeur indécis et lui faire changer de vote, même s’il est ensuite prouvé qu’elle est fausse.
Les réseaux sociaux peuvent donc être utilisés pour influencer le choix des consommateurs et des électeurs. Leur importance et leur influence ne cessent de s’accroître, il est donc à craindre qu’ils soient de plus en plus utilisés comme outil de manipulation politique. Néanmoins, de nombreuses mesures sont prises et mises en place pour éviter cette manipulation.Par exemple, le scandale Cambridge Analytica a éveillé les consciences sur ce problème, et dès lors, de nombreuses entreprises ont mis en place des dispositifs pour réduire les fakes news, comme Facebook.