Bien que le Big Data a indéniablement révolutionné le monde du football, il est tout de même intéressant de connaître ses limites :
D’après Raffaele Poli, de l’Observatoire du football (CIES, Université de Neuchâtel), “La statistique n’aseptisera jamais par elle-même le jeu” . En effet, malgré les améliorations que procurent l’utilisation des données, la philosophie de jeu reste plus importante. Ainsi deux tirs ne se valent pas forcément. En effet, le premier peut-être cadré, le deuxième non. Pourtant en terme de data, le résultat est le même.
« Les statistiques tuent le jeu parce que les joueurs pensent plus aux statistiques qu’à la performance collective. » – Eric Di Meco, consultant sur RMC Sport. Depuis l’engouement pour l’utilisation des datas dans les divers matchs de football, certains ont tendance à davantage regarder les statistiques que le match en lui-même. Or, ce n’est pas judicieux car les datas donnent seulement des informations lorsqu’un joueur a le ballon. Ainsi, le body language, le marquage ou encore la communication n’est pas prise en compte. Par conséquent, il n’est pas fiable de se fier uniquement aux datas générées.
Enfin, il est nécessaire de tenir compte du fait que, même si les modèles mathématiques peuvent évaluer beaucoup de variables, ils ne seront jamais exacts à 100%. Par exemple, si nous utilisons la métrique “Expected Goals” pour évaluer les performances offensives et défensives, il est nécessaire de savoir que ce modèle ne prend en compte que les tirs. Cela signifie que les attaques dangereuses sans tirs ne seront pas prise en compte. Une autre information difficile à détecter est l’orientation du corps. En effet, si nous analysons les opportunités quant à passer le ballon / faire une passe à un moment du jeu, il se pourrait que certaines de ces passes soient impossibles à réaliser en raison de l’orientation du corps du joueur.
Les données Data sont essentielles pour les paris sportifs que ce soit pour les parieurs ou les Bookmakers.
Les Bookmakers doivent établir les cotes et de les faire évoluer avant et au cours d’un match. Le bookmaker connait le gain potentiel d’un paris grâce aux cotes.
Rien à voir avec les Peakie Blinders. Aujourd’hui le rôle du bookmaker est secondaire car les cotes sont calculées principalement grâce aux mathématiques, aux données statistiques, datas.
Le bookmaker a donc un travail de recherche afin d’établir les bases des côtes et de les faire évoluer par la suite. Pour établir ces côtes, il utilise son expérience, sa connaissance des équipes et bon nombre d’informations. Cependant ce travail reste subjectif. Il est donc nécessaire d’utiliser un logiciel informatique recoupant différentes données afin d’avoir une côte objective et beaucoup plus adaptée. Le Bookmaker utilise différents logiciels afin d’optimiser la cote. Les cotes concernant les classements finaux d’une ligue de football demandent énormément de critères. Une cote établi uniquement grâce au travail humain ne serait pas assez représentative. Les logiciels interviennent pour prendre un compte le plus d’informations possibles et donner une cote précise et incontestable.
Le bookmaker intervient de nouveau, une fois la cote finale établie, pour faire évoluer la côte en raison de blessures, de la forme et d’autres éléments pouvant impacter le résultat final d’un match. L’humain et la machine sont donc tous deux essentiels.
Il n’y a pas que le bookmaker qui a besoin de statistiques, de données. Les très bons parieurs effectuent un travail d’analyse implacable et inflexible basé sur des études permanente des matchs et des données qui sont publiées suite à ces matchs. Les sites internet de paris en ligne permettent aux parieurs d’accéder à ces données. Malheureusement trop peu de parieurs font l’effort nécessaire de regarder ces données et de travailler en amont pour pouvoir être gagnant sur le long terme.
Exemple de statistiques assez classiques. Des statistiques beaucoup plus poussées peuvent être obtenue sur les sites de paris ou sur d’autres sites internet d’analyse sportive.
Les jeux vidéo se targuent aujourd’hui d’être de plus en plus réaliste. Etre réaliste ne peut se faire que si les jeux en question recoupent de nombreuses données afin de permettre une immersion totale de la part du joueur. Par exemple, le jeu football manager utilise des données précises récoltées lors de matchs.
Les fans et les passionnés récoltent des données aux quatre coins de la planète. 1300 personnes venant de 51 pays à travers le monde alimentent cette base de données. Ces personnes sont en permanence en contact avec les développeurs du jeu et par la suite, les données sont enregistrées, recoupées et affinées pour donner une interface de qualité et réaliste pour les joueurs. Certains recruteurs utilisent une interface pour proche de celle de football manager.
Pour finir, le big data participe aussi à l’expansion du “fantasy football”, des jeux dans lesquels vous choisissez une équipe de vrais joueurs de football (appartenant à différentes équipes) et gagnez des points en fonction de la performance des joueurs chaque semaine. Selon Martin Jaglin, co-fondateur du leader français MPG, « sans data, nous [les jeux de fantasy football] n’existerions pas ».
Bien que le big data soit contesté et possède certaines limites à prendre en considération, il est devenu un atout incontestable, nécessaire et déterminant dans la réussite. Réussite d’un club de football, d’un paris sportif, d’une performance individuelle et même d’un jeu vidéo. Ainsi, le big data a véritablement révolutionné le monde du football en apportant une nouvelle dynamique. En principe, le monde du football continuera d’évoluer en fonction des avancées technologiques du big data.